Un Maquis oublié
1940 - La « zone libre » semble vivre une période de calme. Pourtant de petits groupes de résistance voient le jour en Limousin et les premiers maquis naissent fin 1942. 
Maurice CASTAING (1920-2009), retiré à Saint-Sylvestre, dans les monts d’Ambazac, a voulu redonner toute sa place au Maquis de Grammont dans l'histoire de la Résistance, en s’appuyant sur des documents, des écrits et des témoignages d'enfants de la guerre, dont les récits indépendants se recoupent. 

Il a confié son manuscrit à l’historienne Martine Larigauderie-Beijeaud qui, grâce à des photos, à des documents privés inédits, ainsi qu’aux travaux d’enquête et souvenirs d’enfance de Marthe Moreau, a su le resituer dans le contexte de la vie quotidienne des campagnes limousines en ces temps troublés,
 Les maquis, la milice, les restrictions, les victimes du 3 août, mais aussi l’accueil chaleureux des réfugiés : c’est une page méconnue de la Résistance qui nous est racontée ici.

Maurice Castaing, (1920-2009)  instituteur à Trie-sur-Baïze (Hautes-Pyrénées), entre à l’armée en 1941 et devient sergent-chef en 1942. Reçu au concours de l’École de l’air après la guerre, et au brevet militaire en 1948 pour la conduite des véhicules militaires il obtient sa licence en droit en 1959. 
Il reçoit la légion d’honneur en 1966 et, à sa retraite en 1972, le grade de colonel.
En 1981-82, il est chargé par la ville de Limoges et le comité de coordination du musée de la Résistance de rassembler des documents, de réaliser des cartes et d’y répertorier notamment les terrains d'aviations allemands en France. 
Retiré à Saint-Sylvestre, au nord de Limoges, très attaché à la mémoire des combattants, il est nommé Président du Souvenir Français, finance la remise en état, à Laurière, du buste du général Thoumas (1820-1893) et s’occupe du bon entretien des tombes et stèles d'aviateurs et de soldats. 
Remettre à sa juste place le Maquis de Grammont dans la Résistance limousine lui tenait à cœur. Il est décédé en 2009.

Martine Larigauderie Beijeaud 
La présence de sa famille à Saint-Sylvestre, dès 1307, est attestée dans le même hameau depuis 1496.  Docteur en histoire, elle est membre de “Rencontre des Historiens du Limousin” (RHL). Elle a notamment publié L’ordre de Grandmont de l’ermitage à la seigneurie - XIIe-XVIIIe siècles (Université de Picardie).
Elle a mené avec son mari la restauration du prieuré grandmontain de Rauzet (Charente). Ses nombreux articles publiés dans les sociétés savantes de Charente, Charente-Maritime, Corrèze, Creuse, Haute-Vienne (pour partie disponibles sur Academia.edu) ont permis de faire connaître l'histoire de l'abbaye de Grandmont et de la paroisse de Saint-Sylvestre.

Prologue de Martine Larigauderie-Beijeaud  4

I. Le maquis de Grammont de Maurice Castaing 7
Armand Dutreix, promoteur de la Résistance 9
Motivation commune, mais diversité des causes… 11
Le site du maquis de Grammont 12
Premier camp de résistants dans les Monts d’Ambazac 13
Printemps-été 1943, les maquisards arrivèrent 14
A la fin de 1943 : intensification des opérations  17
Printemps 1944 : le besoin d’armes… 19
Le Débarquement du 6 juin 1944 détermina un afflux… 21
La journée du 4 juillet 1944 30
Juillet, les actions offensives s’accentuèrent  31
Le maquis de Grandmont repris en mains… 33
Le drame du 3 août 34
Après le 3 août, nos maquisards poursuivirent la lutte 38
Libération et victoires 41
Conclusion 41

II. Vivre à Saint-Sylvestre au temps du Maquis de Martine Larigauderie-Beijeaud 47
1. Vivre quand même 48
2. Les débuts de Grammont et l’attaque du camp 52
3. C’était ainsi… Accueil et représailles 62
1. Saint-Sylvestre, terre d’asile 63
2. Violences de la guerre et dégâts collatéraux 67
Bibliographie 72
Témoignages, illustrations et copyrights 72