Michel Peyramaure est certainement l'un des grands auteurs de romans historiques francophones, l'un des tout premiers romanciers de l'histoire....
Et pourtant, depuis des années, à toute heure du jour et surtout de la nuit, il secrète de petits textes qui soudain jaillissent, à la manière des « haïkus » japonais, qui, en 3 petites lignes et 17 syllabes, disent l’essentiel dans une brève fulgurance.
Il ne choisit alors que l’essentiel pour célébrer l’instant qui passe : l’orage d’un corps de femme, la mer pleine de méduses bleues, les nuits d’insomnie où « le petit dieu des haïkus vient toquer à sa fenêtre », la nature qui, à l’automne, rédige son testament, ou même le facteur qui pédale sur un nuage…, il nous plonge dans des moments de grâce absolue…
 
 
 
 
 
 
 

Michel Peyramaure 
 
 
 

Né en 1922, imprimeur puis journaliste, Michel Peyramaure se tourne vers l’écriture en 1954. Son premier grand succès ; un roman historique qui sera suivi de bien d ’autres, Le bal des ribauds, paraît aux éditions Robert Laffont, auquelles il restera longtemps fidèle. Parmi une centaine d’ouvrages dont L’orange de Noël, Le bal des célibataires, tous deux adaptés à la télévision, ou encore La passion cathare, Les bals de Versailles…

Dès 1979, il reçoit le grand prix des de la littérature de la SGDL pour l’ensemble de son œuvre. Dans les années 1980, autour de la “Foire du livre de Brive”, il fonde avec notamment le romancier Claude Michelet, célèbre pour son cycle « Des grives aux loups » cette “Ecole de Brive“qui regroupe un mouvement d’auteurs qui poursuivent la tradition du roman populaire régional, dit désormais ”romans de terroir“.
Mais M. Peyramaure sait s’en échapper. Il est aussi l’auteur de nombreuses biographies de grands personnages historiques comme Jeanne d'Arc, Henri IV, Louis XVI ou Napoléon, d'artistes comme Suzanne Valadon ou Sarah Bernhardt, mais aussi de femmes de caractère : Cléopâtre, Béatrice, Louise Michel… ou de poétesses comme Louise Labbé, à laquelle est consacrée son dernier ouvrage. 
 
 

L’illustratrice :   Martine Peucker-Braun 
 
 
 
 

Formée aux arts décoratifs et à la joaillerie, aime à faire chanter les tons délicats de ses aquarelles et à marier les graphismes mystérieux. Certaines de ses œuvres servent de cartons pour l’exécution de tapisseries d’Aubusson. 
Auteure chez Maiade de Lettres à toi, ses images subtiles, pleines de magie, font merveilleusement vibrer les textes-bijoux de Michel Peyramaure.
Elle est née en 1941 à Béziers (Hérault). Après une préparation à l’École d’Art Met de Penningham, elle étudie à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris avec pour spécialisation la joaillerie, dans l‘atelier de Gilbert Poillerat. 

Ayant plusieurs cordes à son arc, elle est attirée aussi par le tissage : un grand métier à tisser envahit sa chamber d’étudiante, et elle tisse pour des nombreux magasins de la Rive Gauche. 
Après son mariage, elle part plusieurs années pour la Suisse : son goût pour le textile lui fait créer des collections de vêtements très exclusives et à l’avant-garde de la mode. Elle travaille également la terre, et dessine des bijoux. 

Pendant trente ans Martine habite les Pays-Bas où elle expose régulièrement, et depuis 2007 elle a établi son domicile en France dans le Limousin. 
C’est l’aquarelle qui lui permet de s’exprimer le mieux. Elle aime à faire chanter les tons délicats et marier des graphismes mystérieux qui nous révèlent son univers. 
Ses aquarelles sont aussi des cartons pour l’exécution de tapisseries d’Aubusson réalisées par d’excellents lissiers comme René Duché et Daniel Bayle. 
Et finalement Martine illustre des livres dont elle écrit les textes également. 
Son livre L’Oiseau qui avait perdu sa chanson, écrit en collaboration avec Bernard Blot et édité aux Éditions Apeiron est récompensé d’un premier prix à la Nuit du Livre de Paris. 
 
 

Elle fut inspirée par l’ouvrage La casquette rouge de Em Bryant, paru chez Maiade en 2016 (voir au catalogue) : un livre d’artiste, où l’illustration/tableau prime sur le texte, avec sa fenêtre et son ruban rouge.

Après les Lettres à toi, beau « livre-objet », un cadeau raffiné et chaleureux, pour toutes les circonstances de la vie, où l’on veut partager une émotion, dire l’amitié ou l’amour, la consolation… autrement que par un clic…,
voici donc ces Méduses bleues et leur ruban turquoise, pour faire comme un écrin aux lignes légères, essentielles de Michel Peyramaure. Les aquarelles de l’artiste, concises et précieuses à l’image des haïkus du poète, ne décrivent pas. Elles prolongent la suggestion, le rêve, la poésie, emportent loin de la terre, soufflant l’air doux qui mène à l’envol vers d’autres cieux.
 

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