Une expo ambulante est disponible : 
« Sur les traces de Gaston Vuillier : bonnes sources, saints et sorcellerie en Limousin » 
assortie ou non d'une conférence. 
Conçue par Marie-France Houdart et la Médiathèque Eric Rohmer de Tulle, elle est constituée de 12 panneaux "roll up" autoportants. 
Elle a déjà été exposée à Tulle (Médiathèque, juin-juillet 2018), Meymac, Bugeat, Champagnac-la-Prune (en 2019). Elle sera à Beynat en juillet 2020. 
Si vous souhaitez l'accueillir, consultez-nous."
 

Né en 1845 à Perpignan, mis en pension dans une famille d’un village montagnard de l’Aude où il partage la vie, la langue et les occupations des petits paysans catalans, Gaston Vuillier ne recevra son nom qu’à quatorze ans, lors du mariage de ses parents, une servante et un maître de forges. Elève du lycée de Montpellier, attiré par les Beaux-Arts, il est orienté vers le droit, ce qui lui vaut un poste à la Préfecture d’Oran : il ne cessera plus de voyager et de peindre et décrire ce qu’il découvre.
Monté à Paris, il montre ses “carnets dessinés“ sur l’Algérie à Edouard  Charton, créateur du Magasin pittoresque, qui les publie et emploie alors son talent pour “redessiner“ les croquis rapportés par les explorateurs. Puis, en 1887, paraît dans Le Tour du monde un premier article, très remarqué, sur l’Andorre tout proche de son pays d’enfance. Désormais, les colonnes de la revue hebdomadaire renommée lui sont ouvertes. Y paraîtront ses articles sur les Baléares, la Sardaigne, la Corse, plus tard la Corrèze, autant d’îles “mystérieuses, lointaines, indécises“, témoins d’un monde prêt à disparaître…
Déjà attiré à Crozant par ses peintres et après un séjour-reportage, en 1891, à Rocamadour, G. Vuillier découvre en 1892 Gimel-les-Cascades dont le site et les coutumes le fascinent, au point qu’il s’y installe de long mois de l’année. Il dépensera son énergie à défendre et faire classer ses cascades, dans une lutte qui ne sera pas toujours comprise par les habitants eux-mêmes.
Il finira par s’y épuiser et décède à Gimel le 2 février 1915.

Originaire de l’est de la France, après une enfance algérienne, elle mène des études de lettres à Nancy, d’ethnologie à Paris. Un travail de thèse la mène vers une communauté paysanne des Andes. 
En 1975, avec son mari, Thierry, qui s’intéresse à la forêt limousine et à son utilisation, elle s’installe en Corrèze, où elle découvre, étudie et donne à connaître d’autres richesses mal connues de la région : un patrimoine humain plus qu’architectural, immatériel plus que matériel, celui des manières d’être, de faire, de raconter, de croire… Elle est l’auteure de nombreux ouvrages (Pays et paysans du Limousin, Le secret de la rouelle, C’est par les femmes…)
Elle a aussi créé en 2003 les éditions Maiade, qui donnent la parole à des auteurs qui ont quelque chose d’essentiel à dire sur l’histoire de ce pays.

I. Gaston Vuillier 11
1. Chez les magiciens et sorciers de la Corrèze 11
I. Les races antiques des monts corréziens.- Atavisme. - Sortilèges et médications. - Les « metzes ». - Traitement de l’œdème. - Traitement des fièvres. - Le « martelage de la rate ». 12
II. Traitements divers de la fièvre. - Transplantation des maladies. - L’envoûtement par « l’image reflétée » et par le « cœur de bœuf ». - L’âme de la lande. - Au château de Pebeyre. - L’oraison du loup. - « L’enclavèlement. » 25
III. Sur les hauteurs. - Les fontaines sacrées. - Fournols. - Au plateau de Millevache. - Bergers et fantômes. - Une nuit chez un sorcier. - L’arrêt des hémorragies. - Les charmeurs du feu. - La « naudze ». - Favars. - A la fontaine sacrée de Saint-Paul. 39
2. Le culte des fontaines en Limousin 53
I. Les origines du culte des fontaines. -  Chez les montagnards limousins. - Rites secrets dans une clairière. - Une Cour des Miracles. - Assemblée de pèlerins auprès d’une source sacrée. 54
II.?Une survivante des antiques saturnales. - A la fontaine sacrée de Sainte-Radegonde. - Kermesse dans les bois. - Au château de Bach. - La « font » des arènes. - Vieille prophétie réalisée. - Le vœu du moribond. 67
III.?Fontaine de rêve.- L’offrande propitiatoire. - Sainte-Claquette. –L’hydromancie. - Au château de Sédière. - La mare de Surjadis.- Sainte-Fortunade. - O fontaines… 81

II. L’eau, le diable, les saints : retour aux sources
    par Marie-F. Houdart
1. Pratiques passées bien vivantes 94
1. Dévotions aux fontaines au XXe siècle  95
2. A qui ? Quand ? Pourquoi ? Où ? 96
3. Demander et remercier 101
4. L’ordonnance du « voyage » 103
2. Quand une religion en a remplacé une autre 106
1. Croyances et pratiques préchrétiennes  107
2. L’eau, le mal, la guérison dans l’Antiquité 109
3. Des divinités multiples à un Dieu unique 111
4. Du rationalisme grec à la  crédulité chrétienne  117
3. Convertir et guérir : de Jésus à saint Martin 119
1. Le paganisme : un grave péché 119
2. Martin, maladie, possession… et sources 121
3. Et en Limousin…? 123

4. Retour aux bonnes fontaines du Limousin 128
1.?Prendre la place du sacré  129
2.?Des héros nouveaux sur les traces des anciens : la distribution des saints  130
3.?Une nouvelle mythologie  137
4. Des femmes puissantes pour conjurer les saints 138
5. Des metges, des sorciers et des prêtres 147
1.?Metges et sorciers  148
2.?Jauvents et maljauvents 151
2. Des sorciers et des curés 154 

Conclusion 158
Bibliographie  160
Illustrations et crédits photographiques 162